Brian Wilson et REM : destins croisés

Publié le par Aaron Sanzio

J'ai voulu prendre la plume (le clavier?) plusieurs fois cette semaine mais un manque de temps m'en a empêché. Ouais, je sais, c'est une excuse facile mais cette fois c'est vrai. Il y eut d'abord ce concert de Brian Wilson mardi soir au Casino de Paris dont je vais parler plus longuement dans quelques lignes. Mercredi, c'était mon entrainement de basket hebdo et hier ma séance ciné annuelle, "Slumdog Millionaire" cette fois-ci, et c'était très bien. J'avais failli également poser quelques lignes sur la news rock de la semaine, à savoir cette séparation inattendue de REM. Du coup, je vais faire un article récapitulatif de ce que j'aurais pu écrire dans la semaine, en commençant par le God Of Pop, Brian Wilson, King étant malheureusement déjà pris.

 

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Brian Wilson :

Je présente pas Brian Wilson, le plus grand compositeur/songwriter américain des années 60. Il était à Paris mardi, du moins son corps, pour défendre son dernier album où il reprend des standards de Gershwin. Cette première partie dura 45 minutes. Protégé du public par son piano, les yeux rivés sur son prompteur quand ceux-ci ne se fermaient pas tout simplement, Brian Wilson s'appliqua pour rendre hommage au grand compositeur dont les chansons ont été reprises par environ la moitié de ce que la planète compte comme artistes dignes de ce nom, de Nina Simone aux Zombies. La salle, enfin la moitié, fut satisfaite, à en juger par les réactions du public qui attendait tout de même avec beaucoup plus d'intérêt ce qu'il allait nous offrir pendant la deuxième partie. Les vingts minutes d'entracte furent parfaites pour trouver la meilleur place où s'asseoir parmi les centaines de sièges vides de la salle et pour Brian Wilson de piquer une petite sieste à quelques mètres de la scène, à la vue de tous les spectateurs du balcon où je me trouvais.

 

La deuxième partie fut donc consacrée aux Beach Boys, l'occasion de vérifier que "God Only Knows" n'a pas d'équivalent dans le monde musical depuis les années 00, si ce n'est éventuellement quelques chansons de... "Smile". Brian Wilson fredonnait plus qu'il ne chantait et, parfois, aucun son ne semblait sortir de son piano mais c'est bien lui, le génie qui se trouvait là devant un joli parterre de rock critics (Soligny, Palmer) et chanteurs (Didier wampas) aux anges. On eut droit à tous les tubes du groupe qui le rendit célèbre alors qu'il était un jeune môme fan de Spector. C'est toujours amusant de voir également l'influence des pionniers du Rock & Roll sur certains titres des Beach Boys, "Fun Fun Fun" et "Surfin' USA" en premier.

 

Un spectateur à ma droite racontait cette anecdote comme quoi, lors du deuxième concert londonien de Brian après la sortie de "Smile", un voisin était en larmes, mélange de frustration liée aux trente-sept années d'attente de cet album et de bonheur de le voir toujours debout, en chair et en os. Voilà, Brian Wilson est de ceux que l'on attend des dizaines d'années et dont on ne se lasse jamais.

 

REM :

La nouvelle est tombée cette semaine, REM n'est plus. Ce fut surprenant, on ne pensait pas le groupe d'Athens en proie à des problèmes conjugaux. Ils étaient passés à Rock En Seine il y a quelques années et si le concert ne fut pas aussi bon qu'espéré, il faut néanmoins saluer ce groupe qui, depuis plus de trente ans et son apparition au milieu des années 80 comme rival américain des Smiths (le Beach Boys des Beatles en quelque sorte) avait su combiner un succès à la fois critique et populaire dont peu de groupes actuels peuvent se targuer. Leur premier album, "Murmur" est un petit bijou souvent ignoré et reste à mes yeux un de leurs meilleurs albums, avec "Automatic For The People". Après la séparation des White Stripes, celle de REM, les décès de miss Amy, des Arctic Monkeys et celui de Jerry Leiber, on ne peut pas dire que 2011 est un bon cru. Vivement 2012.

Publié dans Gigs

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