I remember you well in the Chelsea Hotel

On pourrait commencer par Sid et Nancy. Ou Jack Kerouac y écrivant "Sur La Route". Ou Madonna prise en photo pour "Sex". Ou Dylan y écrivant "Sad-Eyed Lady of the Lowlands". Tout ça s'est passé au Chelsea Hotel. On pourrait continuer la liste, parler de la chanson de Leonard Cohen, du film de Warhol, de l'album de Nico "Chelsea Girls" etc. mais la liste serait trop longue.

Le Chelsea Hotel est situé à New-York, entre la 7ème et le 8ème avenue. Il a été construit vers la fin du XIXème siècle, au moment où Van Gogh peignait ses premières toiles. Ouvert en 1884, le plus haut immeuble de New-York au moment de sa construction (Oh! C'est haut) comprenait d'abord des appartements privés mais ça devint vite un hôtel, à partir de 1905. De 1955 à 2007, Stanley Bard dirigea l'hôtel et il laissa ses amis artistes y résider parfois de longs mois sans demander aucune rétribution. Il n'est aujourd'hui plus possible d'y rester plus de 28 jours d'affilée. Peu importe, la légende a déjà été écrite.

Le 12 octobre 1978, Nancy Spungen, girlfriend de Sid Vicious, est retrouvée morte dans la baignoire d'une chambre de l'hôtel, la chambre 100. En sous-vêtements. Poignardée. L'histoire entre ces deux membres éminents de la scène punk, sur fond d'héroïne et de violence, ne pouvait que finir mal, de toute façon. Cet épisode macabre n'est toutefois pas le point de départ de la mythification de cet hôtel new-yorkais. Leonard Cohen avait déjà chanté cet hôtel en 74, dans son album "New Skin for the Old Ceremony", évoquant sa relation passée avec Janis Joplin. Warhol avait filmé l'hôtel pour son film "Chelsea Girls", parmi lesquelles figurait Nico, bien entendu. La chanteuse allemande utiliserait ce titre pour son premier album, sorti fin 67.

Ce ne sont que quelques-uns des événements marquants qui se sont déroulés au Chelsea Hotel. La légende en offre des centaines d'autres mais c'est un peu comme ce fameux premier concert des Sex Pistols où toute la future scène mancunienne se trouvait, il ne faut pas tout croire non plus.