Ladies and gentlemen, the greatest american band ever : The Beach Boys

Publié le par Aaron Sanzio

Ete 1976. Brian Wilson, barbu, fête son anniversaire. A sa gauche, Paul McCartney sourit. Linda le prend en photo. Ses frères sont là aussi, tout comme le reste des garçons de plage. Il est souvent raconté que si on se souvient des années 60, c'est qu'on ne les a pas vécu. Brian Wilson fut un des plus grands de cette période, et il semble assez probable qu'il ne se souvienne de rien.

 

Pourtant, il était le leader du seul groupe américain dont on peut affirmer aujourd'hui que les compositions rivalisaient avec celles des Beatles. L'abus de drogues, notamment, l'a littéralement cloué au lit pendant trois années et demies de sa vie. Il vivait reclus, ayant complètement abandonné la musique.

 

Début des années 80. Dennis Wilson est bouffi, la voix abimée par des années, là aussi, de drogues et de litres d'alcool consommés. Il est sur scène pour la dernière fois avec les Beach Boys originaux pour fêter l'anniversaire des Etats-Unis, le 4 juillet. Plus tard, le 28 décembre 1983,il boit une dernière fois, plonge d'un bateau et se noit. Ironie, le seul vrai surfeur du groupe meurt dans l'eau.

 

Le troisième frère, Carl Wilson, est celui qui chantait sur "God Only Knows." Il est également décédé, en 1998, d'un cancer, laissant Brian seul pour exploiter l'héritage des Beach Boys, le sien finalement.

 

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Les Beach Boys, c'est ce groupe qui a débuté en célébrant le surf, les filles et le soleil, inspiré par les productions Spector et les débuts du rock'n'roll et qui s'est transformé en quelques années en groupe pop ultime. La pop music, terme aujourd'hui fourre-tout, vient d'ailleurs de ces albums somptueux que les Beach Boys composaient en alternance avec ceux des Beatles dans la deuxième moitié des années soixante. "Pet Sounds", chef d'oeuvre du groupe est imputable au seul génie de Brian, lui qui, sourd d'une oreille, reconnaissait instantanément une fausse note parmi les multiples instruments présents lors d'une session d'enregistrement. Comme pour les Beatles, il abandonna les tournées pour se consacrer aux enregistrements studios, le seul endroit où il pouvait libérer les mélodies qu'il avait dans la tête. Ce fut donc d'abord "Pet Sounds" puis ça devait être "Smile", porté par ce "Good Vibrations", mais des événements indépendants vinrent contrarier la sortie de l'album. Plus de quarante ans plus tard, l'album (dans sa version originale du moins) est toujours dans les bacs. Brian Wilson le sortit en 2004, histoire de montrer ce qu'aurait pu être le plus grand album pop des sixties. "Smile" repoussé, les Beatles en profitent et sortent leur album concept, "Sgt. Pepper" et plongent Brian dans des années de dépression dont il n'est jamais réellement sorti.

 

Avant ça, les Beach Boys avaient été un sommet de légèreté, et leurs premiers tubes sont également des pépites, comme "Surfer Girl" ou "Fun, Fun, Fun", qui lorgne sur le rock'n'roll.

 

Aujourd'hui, les Beach Boys se composent d'Al Jardine et Mike Love, les deux autres membres originels du quintette, ainsi que Bruce Johnston. Ils passent prochainement à Paris, d'ailleurs. Mais je ne pourrais que vous conseiller d'aller plutôt voir Brian Wilson, qui passe lui le 20 septembre. Ou les deux, si vos finances le permettent (aparté : c'est incroyable le prix des concerts sur Paris, notamment pour les anciennes gloires. Essaient-ils de récupérer là ce qu'ils perdent avec le téléchargement? C'était en tout cas triste de voir un grand Rex à moitié vide pour Brian Wilson en 2007, même si ce fut ô combien touchant de le voir. Tout de même, 70 € minimum pour voir Ringo Starr ou Brian Setzer me semble un poil exagéré pour voir des artistes dits populaires. Fin de l'aparté.) Et fin de l'article.

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