Le tsunami Glee débarque sur M6, planquez-vous!

Publié le par Aaron Sanzio

Mercredi, à la machine à café, la discussion risque de tourner autour d'un seul sujet : les trois épisodes de Glee diffusés la veille sur M6. La série, depuis son lancement aux Etats-Unis sur la chaîne réac Fox, est un succès populaire sans précédent dans l'histoire de la télévision. La chorale vient de battre un record récemment : Glee a ainsi glee-ssé 113 chansons dans le top 100 du Billboard, dépassant ainsi Elvis, Aretha et les Beatles. Et ceci en a peine 20 mois. Il faut dire que reprendre des titres qui ont précédemment été des hits, ça limite le risque de se planter. Glee bat donc record sur record, mais c'est quoi exactement l'intérêt artistique du truc? Limité, voire nul. Vous tenez en très haute estime le titre des Zombies "She's Not There", comme c'est mon cas? N'écoutez pas la version Glee, qui risquerait de vous dégouter à vie de ce trésor pop des sixties. Idem pour la version de "Don't Stop Believin'" de Journey, celle-ci vous gâcherait presque les quelques mois inoubliables passés à mater Les Soprano.

 

Mais Glee, c'est quoi au fait? Des étudiants, a priori assez éloignés les uns des autres, qui forment une chorale. Sister Act sans les nonnes, en quelque sorte. Et sans le talent de Lauryn Hill. Notons néanmoins au casting la présence de Jane Lynch, serveuse déjantée dans Party Down, la série comique récente la plus sous-côtée, qui emporte tous les suffrages dans Glee également. Les épisodes durent 40 minutes (60 minutes avec la pub américaine), les saisons ont 22 épisodes. Tout est ficelé dès le premier épisode, en fait. A la fin de celui-ci, on sait déjà comment va se terminer le final de la saison. Pourquoi donc endurer 22 épisodes de chansons mièvres pour ça?

 

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C'est ce qui me dérange le plus, en fait. Passons sur la série, marketée pour les ados, mais qui réussit néanmoins à toucher toutes les générations, jusqu'à la grand-mère qui retrouve là quelques tubes de sa jeunesse. En débutant le pilote, je pensais être touché, un minimum, par les versions de cette chorale mais les chansons en sortent affaiblies par l'interprétation des acteurs. Non pas qu'ils chantent mal, mais, "She's Not There", sans la voix sucrée de Colin Blunstone, sans le clavier de Rod Argent, c'est pas possible. Désolé. Si, au moins, un infime pourcentage des quelques millions de téléspectateurs pouvaient se jeter sur les Zombies après l'épisode, ce serait déjà ça de gagné. La musique ici n'est qu'un prétexte, comme pour The Kooples, dont j'ai parlé dans l'article précédent, pour vendre autre chose. C'est un produit d'appel.

 

Glee a sans doute plein d'autres qualités, mais ce sera sans moi. Et je vais peut-être prendre mon mercredi en RTT, tiens.

Publié dans Séries

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