Vox Pop - Yo La Tengo

J'avais porté aux nues le deux derniers numéros de Vox Pop. Le dernier en date est un chouïa moins bon, mais comporte néanmoins d'excellents articles. La couv' déjà, cette couleur, cette photo commercialement suicidaire des anti-rockstars Yo La Tengo, ne donnent pas vraiment envie. Le thème est néanmoins intéressant : célébrer la scène indé sur 36 pages est un sacré pari à l'heure de la toute-puissance Internet. L'article sur le groupe Yo La Tengo ne m'a pas marqué plus que ça, mais il est néanmoins instructif. Où comment faire carrière sans jamais se compromettre artistiquement. Les trois autres articles du dossier indé sont en revanche très bons, notamment ceux sur Pitchfork et le festival South By Southwest. Ce dernier est typiquement le genre d'articles que Rock & Folk ne fait plus. Un festival, c'est tout d'abord une atmosphère, un ressenti beaucoup plus qu'un enchaînement de groupes auxquels on accorde trois lignes dans le numéro suivant. Ici, on a non seulement droit à un compte-rendu du festival mais également une plongée dans l'Amérique profonde, celle de Friday Night Lights.

Concernant Pitchfork, j'avoue avoir lu l'article avec forte curiosité. Je m'étais baladé à l'occasion sur le site, et j'avais été déçu des chroniques ainsi que des notes attribuées à certains albums phares de ma discographie. Voxpop enquête sur le système Pitchfork et nous aide notamment à comprendre l'influence du site sur les médias musicaux du monde entier.

Enfin, Voxpop nous plongé également dans le monde merveilleux des labels indé français: ce monde où l'on bosse 70 heures par semaine sans garantie d'être payé à la fin. Saluons ces derniers résistants, sans qui de nombreux grands albums ne seraient jamais sortis.

Pour le reste, l'interview d'Howard Marks n'apprend rien de plus que celle de Rock & Folk le mois dernier. Celle de William Klein évoque Gainsbourg mais le portrait fait de lui par le photographe est, inhabituellement, très peu touchant.

J'avais loué le dernier numéro pour m'avoir fait découvrir quelques artistes loin de mon univers habituel. Je ne crois pas avoir eu quelque envie d'écoute suite à ce numéro. Ce n'est que partie remise.